REMPLISSEUR SOUS PRESSION
Cet équipement constitue certainement l'un des plus épineux problèmes que rencontrent les débutants dans leur approche des catégories de course F2C ou F2F. A tel point que certains souhaitent faire marche arrière et préconisent l'utilisation de simples burettes en plastique mou pour remplir rapidement le réservoir d'un modèle de course pour les catégories promotionnelles.
J'ai rencontré moi-même ce problème quand j'ai débuté vers les années 80, et nous avons revécu cela en 1992 lorsque le club décida de former quelques équipes nouvelles avec des mécaniciens débutants.
Pour ma génération, à l'époque, Roland SURUGUE avait confectionné une petite série de remplisseurs pour les équipes en création. Quinze années plus tard, Il était temps de faire la même chose afin d'équiper les nouveaux mécaniciens du club. C'est pourquoi Jean Maret entreprit la construction de six nouveaux équipements et passa trois jours complets à l'atelier pour fabriquer la partie maîtresse de cet équipement : la bouteille
Nous vous présentons aujourd'hui ce remplisseur, en espérant que cela aidera certains, car ce n'est pas aussi sorcier que cela et que sa fabrication demeure à la portée de beaucoup. Un bon remplisseur sans fuite chronique, associé à un bonne valve de remplissage (incorporée au réservoir ou dans le bouchon de carter) ainsi qu'un doigtier bien réalisé, sont les gages des ravitaillements éclairs que vous voyez sur les pistes de Team Racing et même de Goodyear Racing.
La platine d'accrochage de la bouteille au bras est d'une simplicité extrême, elle fait appel à des colliers Nicoll d'une taille légèrement inférieure au diamètre de la bouteille.
Ne pouvant trouver dans le commerce de telles bouteilles avec le bouchon ad'hoc, Jean se retourna vers un tube d'aluminium de diamètre 60 mm qui traînait dans l'atelier et le débita en six morceaux. Il convenait dés lors de préparer les pièces constituant le cul et le goulot de la bouteille, puis le bouchon. Les schémas des différentes pièces sont assez explicites pour se passer de commentaires précis. Le cul et le goulot sont soudés sur le corps (brasure aluminium).
Le filetage du bouchon est de 1,5mm de pas pour un diamètre de 47 mm. Toutes autres dimensions conviendront, ce choix ayant été commandé par la disponibilité d'une filière de ce type dans l'atelier de Jean. A vous d'adapter la taille du goulot et le filetage en fonction de l'outillage disponible. De même le raccord de durit utilisé provient de la caisse de notre plombier préféré, là aussi il faut s'adapter à ce que l'on trouve facilement au Castorama du coin.
Il existe de multiple sortes de manomètres, allant du simple manomètre en plastique (le plus léger) jusqu'à celui à bain d'huile (le plus cher) en passant par toutes les tailles. Choisez cependant un mano 0 – 1 bar ou mieux 0 - 0,5 bar. Nous adaptons l'orifice et son filetage également à la demande puisque cet investissement est fait par le récipiendaire du remplisseur, donc qu'il ne sont rarement du même type. Il en est de même pour la poire que l'on trouve avec la valve dans des magasins de matériel médical (généralement des pièces détachées pour tensiomètre).
L'étanchéité entre le bouchon et la bouteille est assurée à l'aide d'un joint torique en polyuréthane. La pression d'utilisation ne dépasse jamais 300 grammes, plus est inutile et ne crée que de la mousse dans le réservoir.
La durite flexible doit résister au pétrole qui constitue l'essentiel du carburant. Nous utilisons du TYGON qui nous donne entière satisfaction depuis trois ans que nous l'utilisons. Il conviendra d'intercaler un filtre (essence moto) à mi-parcours entre la bouteille et le doigtier.
Tous les deux ans, en ce qui me concerne je change filtre, durite et joint.
