DES NERVURES, MAIS À NOTRE FACON

La première réelle difficulté qu'un débutant rencontre dans nos stages d'initiation demeure la confection des nervures d'ailes. Plusieurs méthodes ont été expérimentées sur les successives générations de jeunes modélistes qui sont passées dans nos trois écoles. La bonne vieille méthode du bloc est celle qui donne les meilleurs résultats.

 

C'est aussi celle qui demande le plus de préparation de la part du moniteur puisqu'elle nécessite deux gabarits assez résistants aux successives agressions dont ils feront l'objet durant la confection du bloc de nervures. Nous réalisons ces gabarits en tôle d'acier de 1 mm d'épaisseur. Cela prend une paire d'heures, mais le résultat est garanti et un temps précieux gagné lors du montage de l'aile. Dans un stage d'une demi-douzaine de jeunes débutants ce sont donc 6 ailes qu'il faut monter dans la même journée et la présence du moniteur est indispensable à ce stade. S'il fallait ajuster ou recaler chaque nervure en tenant compte de son imperfection, il serait totalement impossible de tenir les délais de construction impartis qui doivent être les plus courts possibles pour ne pas démotiver les jeunes débutants.

Une fois les deux gabarits découpés et finement limés et poncés à la forme souhaitée. Nous les confectionnons deux par deux assemblés par les trous d'assemblage qui recevront lors de leur utilisation des tiges filetées de diamètre 3mm (M3).

Avant d'attaquer le balsa il convient de choisir la méthode de traçage et de préparation des morceaux de balsa qui vont se transformer en nervures après leur passage dans le bloc. Deux solutions s'offrent à nous : soit la découpe de rectangle de balsa de taille légèrement supérieure à celle de la nervure, soit de dessiner sur la planche de balsa l'ensemble des nervures à l'aide de l'un des gabarits en acier et de découper grossièrement ces nervures (à 2mm du trait par exemple. Dans les deux cas le plus important est le positionnement des trous d'assemblage qui devront être fait au moment du traçage de chaque nervure (ou rectangle si l'on choisit cette méthode).

Nous choisissons la méthode du traçage pour la bonne et simple raison qu'elle économise du balsa et qu'il y en aura autant moins à retirer lors de la confection du bloc donc une économie de temps de travail.

Reste donc à prendre les morceaux de bois et à les positionner entre les deux gabarits en acier, serrer le tout à l'aide des tiges filetées M3:

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Nous utilisons ensuite un petit étau pour immobiliser le bloc et faciliter le ponçage. Deux cales à poncer de grosseurs de grains différentes permettent d'uniformiser chaque nervure à la taille des gabarits. Si vous utiliser de l'acier de 1 mm d'épaisseur, il est peu probable que la cale à poncer attaque les gabarits. Il suffit alors de poncer ainsi toutes les faces du bloc et le bloc sera parfait.

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A ce stade il convient maintenant de faire les passages de longerons. Les gabarits servent de guide et c'est un jeu d'enfants que de les réussir du premier coup à condition de posséder l'outil le plus efficace pour obtenir les dimensions souhaitées. Nous utilisons beaucoup des empilages de lames de scie à métaux pour les travaux de dégrossissage, puis des petites limes pour finir en utilisant des petites cales à poncer artisanales confectionnées à partir de CTP de 2mm d'épaisseur recouvert de papier de verre :

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Une fois que les encoches sont faites, il ne reste qu'à désassembler le bloc pour obtenir une série de nervures toutes semblables. Le montage de l'aile sera un exercice simple et rapide. En une journée de stage ou en deux séances normales, l'aile sera assemblée à la grande satisfaction de son jeune constructeur.