Historiquement, la vitesse fut la première catégorie codifiée et pratiquée en compétition. L’épreuve consiste à atteindre une vitesse maximale sur un kilomètre, départ lancé.
Lors d’une épreuve de vitesse, chaque concurrent a un crédit de 4 vols. La meilleure performance accomplie est prise en compte pour le classement final. Chaque vol représente un effort violent pour le pilote, qui pivote une douzaine de fois sur lui-même en moins de quinze secondes, lorsque son avion atteint 300 km/h. Outre la vitesse, la qualité du vol est jugé afin qu’il demeure conforme à la réglementation de la catégorie. La performance technique est associée à la performance sportive.
En général, les modèles de vitesse sont asymétriques. Ils n’ont qu’une seule aile intérieure d’un mètre de longueur. Le carburant imposé est composé de 80% de méthanol et de 20% d’huile de ricin. Les moteurs sont des petits chefs-d’oeuvre de mécanique. Il est possible d’acheter des moteurs de cylindrées différentes dans les commerces spécialisés, mais dès que la haute compétition est en vue, le travail personnel est indispensable. Il n’est donc pas rare de rencontrer dans l’atelier d’un aéromodéliste passionné de vitesse: tour, fraiseuse, rôdeuse et banc d’essai. De la perfection du modèle et du soin apporté à la préparation du moteur dépendent les vitesses obtenues.
Afin de figer le rayon de giration, la poignée du pilote doit être engagée dans une fourche centrale qui pivote avec lui. Ainsi, les efforts physiques qui pourraient être appliqués au modèle deviennent impossibles, le rayon étant constant. Tous les concurrents sont sur un pied d’égalité et seules comptent les performances mécaniques et la qualité du pilotage.